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Wikiday dans dix musées bordelais

D 19 octobre 2014     H 17:28     A Annie Lesca     C 0 messages


Dix établissements culturels bordelais ont participé à cette journée de contribution à Wikipédia après avoir préparé thématiques et documentations pour permettre à une vingtaine de volontaires de participer à la rédaction d’articles en ligne, accompagnés par des contributeurs chevronnés de cette encyclopédie.

Dans un contexte national d’ouverture numérique des données publiques culturelles, notamment les archives, ces dix établissements se sont associés pour ouvrir leur portes et offrir au public l’occasion de participer à l’enrichissement des fonds numériques de structures que nous avons pu découvrir sous un angle nouveau, au cours de cet événement inédit à l’échelle de la ville.

  • à midi, buffet copieux et délicat dans le cadre ensoleillé très agréable du jardin intérieur de l’ancienne faculté des lettres (souvenirs, souvenirs) : heure qui nous a permis de nouer ou renouer des liens "en présentiel" ;
  • l’après-midi, de la documentation a été mise à disposition de chaque participant, in situ, pour rédiger ou compléter des articles sur le patrimoine culturel bordelais.
    Wikipédiens et documentalistes de chaque structure étaient présents pour accueillir, former et encadrer les nouveaux contributeurs, chaleureusement et efficacement. Merci à la Cubale pour l’organisation et l’accompagnement informatiques.

- Compte rendu en cours de rédaction

- Tutoriels en ligne disponibles pour approfondir ou pratiquer :

- Témoignage de Christelle Molinié

- Pour illustrer ces articles, une ICONOTHÈQUE LIBRE EN LIGNE était disponible :

Lit d’embuscade de douanier, photographie Alban Gilbert
Cabane de douaniers de Claude Monet, 1882, photographie Alban Gilbert

- AU MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS ET DU DESIGN

Quel bonheur de pouvoir assouvir un peu la curiosité qu’éveille le Musée des Arts Décoratifs et du Design à chacune de mes visites. Merci Delphine pour votre accueil.

Après la création d’un compte et de notre "profil", nous avons appris de B.A.BA de la contribution de base et de qualité !!!

Puis nous nous sommes plongées toutes les deux dans la documentation préparée sur les deux thèmes sélectionnés

  • les peintures de l’hôtel de Gascq
  • et la porcelaine de Bordeaux.
  • Notre maître-ès-wikipedia nous a patiemment remises sur le bon chemin au moment de l’écriture en ligne
  • et notre hôtesse nous a non moins patiemment relues après avoir réécrit la présentation du Musée.

J’ai eu la chance d’avoir une copilote passionnée de céramique ; ses recherches m’ont donné envie d’approfondir le sujet et de partir à l’aventure sur les traces de ce kaolin limousin ; ça se lit comme un livre dont on a envie d’écrire de nouvelles pages et d’illustrer de photos de carrières, de flore et de documents d’archives.

Pharmaciens pionniers de la production de porcelaine : ce que le service Flora Danica doit à l’apothicaire bordelais Marc-Hilaire Vilaris, Guy Devaux, Revue d’histoire de la pharmacie, Année, 2004, vol 92, N° 341, pp. 7-18.

L’apothicaire Vilaris : ARCHIVES MUNICIPALES, Bibliothèque d’étude, Consultation sur place, Livre, Cote : BIB 5 F 530 et 531.

Vilaris et le kaolin de Saint-Yrieix

Une biographie détaillée de Vilaris a été établie en 1990 par Mme Odile
Cazayus-Claverie qui a précisé le rôle décisif qu’il a joué dans la découverte
du kaolin, matière première indispensable à la fabrication de la porcelaine.
Reprenons-en ici l’essentiel.

Marc-Hilaire Vilaris est le fils d’un maître-apothicaire originaire de
Castres, installé rue des Ayres à Bordeaux et que ses confrères choisiront à
plusieurs reprises comme syndic de leur communauté. C’est chez son père
qu’il commencera sa formation achevée à Paris chez le célèbre Guillaume
François Rouelle. Il sert ensuite quelque temps aux armées comme apothicaire aide-major lors de la campagne de Hanovre, puis revient à Bordeaux, accède à la maîtrise en 1748, et reprend l’officine paternelle.

Rapidement, il acquiert une grande réputation et dès 1752, il est élu membre associé de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de la ville qui reconnaît ainsi ses compétences de chimiste, mises en valeur vite après par le cours public de chimie qu’il organise de 1754 à 1756 ainsi que par les expertises qui lui sont confiées.

C’est aussi un minéralogiste averti qui a réuni une importante collection ; il n’est donc pas surprenant que l’on s’adresse à lui lorsque l’archevêque de Bordeaux, Mgr d’Audibert de Lussan, à l’occasion d’une visite à la Manufacture royale de Sèvres, en 1765, est sollicité pour aider à trouver dans son diocèse une terre propre à fabriquer de la porcelaine, ce fameux kaolin que l’on cherchait sans succès dans diverses provinces du Royaume.

Après d’infructueuses investigations dans les Cévennes et dans les
Pyrénées, Vilaris s’adresse à Jean-Baptiste Darnet, chirurgien de Saint-Yrieix, qu’il avait connu aux armées. Dès réception de la terre blanche que ce dernier lui envoie, Vilaris l’analyse, la compare aux échantillons authentiques en sa possession et reconnaît enfin le kaolin tant recherché.

Sèvres, immédiatement alerté, craint une supercherie et n’est convaincu qu’après que l’apothicaire bordelais ait adressé à la Manufacture une barrique de kaolin avec les plantes poussant à sa surface. De difficiles négociations commencent alors, Vilaris ne voulant révéler l’endroit où se trouve la précieuse argile qu’après avoir reçu les 15 000 livres promises, et le ministre Bertin exigeant de connaître le secret avant tout versement d’argent. Ce dernier va même jusqu’à envoyer Macquer, le célèbre professeur de chimie au Jardin du Roi, chimiste de la Manufacture de Sèvres, pour prospecter autour de Bordeaux dans l’espoir qu’il parviendra à découvrir l’emplacement du gisement. La mission de Macquer restera infructueuse mais elle aura pour conséquence de décider Vilaris à livrer le secret.

Finalement, après bien des tractations, Vilaris achète le 5 mai 1769 le terrain du Clos-de-Barre à Saint-Yrieix pour la somme de 3 000 livres et le rétrocède au Roi le 27 mai suivant. Dès lors l’industrie de la porcelaine dure peut commencer à se développer en France, à Sèvres et à Limoges principalement, et Macquer présente les premières pièces au Roi à Versailles dès le mois de décembre 1769.

Marcognac photographie téléversée par la Mairie de Saint-Yrieix
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