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Max Ducos retourne en classe

MAJ 19 mars 2014

D 11 mars 2014     H 14:21     A Annie Lesca     C 0 messages



Bien que les années scolaires ne ressemblent pas à de verts paradis dans ses souvenirs d’enfance, régulièrement, Max Ducos revient dans nos écoles et monte des projets avec maîtres, maîtresses et bibliothécaires, pour apporter un peu de cette poudre magique qui fait naître des étoiles dans les yeux de nos élèves, tout en ayant une forte conscience de son rôle de pédagogue dans le domaine de la créativité artistique, mais pas que...

Ses albums sont un hommage au patrimoine des "arts visuels" : la classe de CM2 de Gazinet ne s’y est pas trompée hier après-midi dans le questionnaire préparé pour accueillir Max en classe.

Mais la première question, inattendue semble-t-il, a donné l’occasion à cet auteur-illustrateur bordelais de revivre, en détails, sans se prendre au sérieux, sa "carrière", ses occupations scripturales en classe, son utilisation des pages intérieures des cahiers d’écolier pour créer ses carnets de voyages intérieurs, ses premières bandes dessinées de MAXMAN, ses démêlés avec l’orthographe et "la tenue de l’outil scripteur" comme-on-dit...


ses longues années d’apprentissage du modèle humain... et féminin

un crayon, une main, un poignet, un avant-bras, des articulations...
une trace, un sac-à-livres, un carton à dessin

son entrée à l’ENSAD, son choix de la filière "illustration" et enfin son grand projet final : 26 ans, un diplôme, un contrat avec un éditeur, un livre édité en coréen, et surtout LA FIN DE L’ÉCOLE.

Mais, avec beaucoup d’honnêteté, Max fait le compte à rebours de tous les "grâce à..." qui lui ont permis, d’étape en étape, d’exercer un métier qu’il aime : J’aime ce que je fais, je fais ce que j’aime.

Mais, avec beaucoup de pudeur, il ne parle pas des motivations qui le poussent, en parallèle, à venir transmettre, instruire avec légèreté et efficacité : jeunes et moins jeunes captent le message. Merci Max.

Il prend appui sur toutes les interventions des enfants pour introduire du vocabulaire en contexte, du travail de pro, en réponse à un questionnaire soigneusement préparé.

Par exemple, un garçon évoque les films qu’il construit dans sa tête et nous voilà en train d’apprendre ce qu’est un storyboard.

Un/une autre parle d’expression de sentiments, et nous voilà à la découverte du dire sans le dire, en utilisant des détails d’inspiration manga.

Une/un autre parle des tableaux intégrés aux pages de certains livres, et voilà venu un cours sur Mondrian et l’entrée de l’abstraction dans la peinture de paysage : revenir aux essentiels et à tout ce qu’on peut faire avec les formes géométriques de base et couleurs primaires.

LE CORBUSIER ET LA MAISON MODERNE

L’intervention de Max Ducos dans les écoles de Cestas cette semaine n’est pas limitée au domaine de l’édition, c’est le point de départ d’un parcours architectural qui va mener les enfants d’abord à la découverte de la cité Frugès avec Martine Combeau du CAUE-33 puis à la construction d’une maison en dur dans la salle d’exposition du centre culturel.

Avec quels matériaux ?
Sur quel plan ?
Les idées fusent, notées au tableau puis débattues.
Les propositions de maquettes se heurtent à l’incontournable notion d’échelle.

La notion de hauteur sous plafond se fraie un chemin dans toutes les têtes.
Les petits hommes bleus commencent à envahir chaque table, gigotant bien qu’immobiles, comme un impitoyable rappel à l’ordre de la proportionnalité.




Pliages, découpages et collages occupent toutes les mains, garçons et filles échangent leurs idées, collaborent, un enfant ressent le besoin de dessiner une façade, les adultes répondent aux demandes, Max propose un pliage en accordéon et bientôt une dizaine de maquettes sont là. C’est l’heure des parents, la cloche sonne, mais Max donne rendez-vous au mois de mai, avec une mission, apporter un grand carton rectangulaire rigide de récupération.






Merci Max, de tout ce que les enfants mettent dans leur cartable après tes interventions.

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