Mars, poème de Paul Arène
7 novembre 2018 10:18 0 messages
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MARS
C’est un matin de Mars qu’elle m’est revenue
Éveillant le jardin d’un bruit de falbalas
L’enfant toujours cruelle et toujours ingénue
Que je n’ai point aimée et qui ne m’aimait pas.
Le givre s’égouttait aux branches, mais plus bas
La neige ourlait encor les buis de l’avenue,
Et le frisson d’hiver, sous leur écorce nue
Emprisonnait le rire embaumé des lilas.
Un clair rayon brilla soudain : « C’est moi ! » dit-elle.
Dans l’air moins froid passa comme un cri d’hirondelle,
Je la vis me sourire et crus avoir seize ans.
Et depuis, quelquefois, je me surprends à dire,
Songeant à ce rayon, songeant à ce sourire,
C’était presque l’amour et presque le Printemps.
Paul Arène, ’’Paris-Noël 1890’’ .
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