Récupération Rapide après hospitalisation

Fin juillet 2018, j’avais vécu — involontairement — une "expérience" de récupération rapide après hospitalisation lourde, et essayé de noter au fur et à mesure ses avantages, ses inconvénients, ses difficultés, ses objectifs.

Les "vacances" de Noël ont été l’occasion d’en revivre — en mode mineur — les plus et les moins, pour anticiper et choisir, quand c’est possible, la solution la moins traumatisante et la plus efficace, pour soi-même et surtout son entourage familial.

Manque de solidarité citoyenne en cette période pourtant capitale, j’ai oublié de faire le calcul comparatif des coûts financiers pour la société mais je pense que la CPAM le fait et prépare des stats.

Premières réactions

Après une hospitalisation en semi-urgence, chaudement recommandée par mon médecin cliqueti-clac, je me suis étonnée de mes hésitations passées, il n’est plus question d’envisager la solution des soins à domicile, les arguments sont clairement sans appel :

• qualité des soins et du suivi hospitalier,
• sécurité assumée par des professionnels -> sérénité personnelle et de notre entourage,
• charges seraient disproportionnées pour l’environnement familial, même en le mettant à contribution à tour de rôle.

MAIS, au fil des jours et des nuits

• C’est difficile pour le personnel de respecter les horaires de prise des médicaments ; résultat, souvent plus d’une demi-heure d’attente des antalgiques (paracétamol toutes les six heures), sauf en nocturne.
• Les perfusions pour mettre en place un cathéter au niveau d’une veine périphérique du bras droit ou gauche sont parfois "ratées" ou débouchent sur une veinite, ou autre. [1]
• L’hygiène n’est jamais gagnante à 100% malgré les performances quotidiennes du personnel d’entretien. [2]
• Des voisins peuvent passer des nuits encore plus lourdes que les vôtres ; leurs gémissements donnent alors une faible idée de l’ambiance sonore par exemple des hôpitaux de guerre en manque de morphine et relativisent notre situation.
• La nourriture proposée pose problème à mon système digestif très mal en point depuis dix ans ;
   j’avais pensé au thé vert à la menthe, aux biscottes et à la confiture à la fraise pour les petits déjeuners,
   mais oublié de passer commande de soupes de légume familiales pour les repas et cela prend beaucoup de temps de reprendre de l’appétit.

Une charge familiale insupportable ?

Le poulpe de David colorié par Antoine, 7 ans

• Après de nombreuses discussions en famille, voici l’argument POUR le retour à domicile qui m’a fait re-basculer dans le camp anti-hospitalier : la fratrie ne se sent pas exclue mais au contraire solidaire de l’épreuve vécue par le membre de la famille affrontant ces heures difficiles.

Chacun s’organisera, comme dans le film d’ Alexandre le Bienheureux, [3] pour jouer le rôle d’une des tentacules de l’octopode cher à mon petit-fils. [4]

• Infirmiers et infirmières, pharmaciennes et pharmaciens, VSL et ambulances, SOS Médecins etc...
  Le corps médical est très efficacement présent depuis mon retour, rois et reines du tact, comme ce fut le cas cet été.