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Les Bordelaises en ville

D 20 avril 2018     H 02:07     A Annie Lesca     C 0 messages


Désirables ou indésirables ? Comme le corps féminin exposé au regard des autres est devenu une marchandise, se déplacer en ville pour le boulot, les courses ou les loisirs n’est pas de tout repos à Bordeaux pour les femmes seules, malgré quelques nuances selon la catégorie sociale !

Mardi 17 avril, la sociologue Johanna Dagorn était invitée par les Amis du Monde Diplomatique à la bibliothèque Flora Tristan. L’assistance était conquise et pas uniquement féminine.

"Quand c’est non, c’est non !"
LE HARCÈLEMENT : DÉRIVE OU QUESTION SOCIÉTALE ?
Les droits des femmes, les inégalités et les discriminations sont au cœur des questions sociales et sociétales actuelles. L’émergence des phénomènes de harcèlements, pourtant anciens, créent la polémique et la controverse. Pourquoi le harcèlement est-il contesté et quels sont les ressorts de cette controverse ?
L’histoire n’est jamais figée et se construit à partir de flux et de reflux, d’avancées et de résistances, à la fois collectives et singulières. Ce sont ces "mouvements" que nous tenterons de présenter et de comprendre.
À cette occasion, Johanna Dagorn (sociologue – université de Bordeaux) responsable de la revue Les Cahiers de la LCD (lutte contre les discriminations), propose une discussion autour de ces sujets en contribuant à poser la question des discriminations comme une question publique.

Johanna Dagron a présenté les résultats d’une enquête auprès de plus de 5 000 Bordelaises sur les incivilités dont elles avaient été victimes. La discussion qui a suivi s’est orientée sur les propositions et stratégies individuelles et collectives qui visent à restaurer les citoyennetés spatiales amputées.

Le harcèlement de rue semble inévitable, banal et faire partie des risques de l’exposition de son corps en public dès qu’une femme ou qu’une jeune fille sort de chez elle. Elle sait qu’elle est vulnérable et doit affronter le regard, les remarques, les insultes, les gestes déplacés de certains passants qui demeurent impunis.

Les auteurs sont souvent des groupes non mixtes qui stagnent en un lieu et où l’effet d’encouragement interne provocateur entraîne chez les femmes qui les croisent des stratégies telles que changer de trottoir, mettre des écouteurs, éviter certains quartiers, certaines rues ou certains vêtements. Certaines femmes en viennent à éviter les lieux de loisirs ou les transports en commun, surtout que les témoins réagissent rarement.

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