Écologie comportementale
7 juillet 2004 00:27 0 messages
Selon la théorie darwinienne de l’évolution, la théorie de la sélection naturelle favorise les organismes qui ont le meilleur succès reproductif : valeur adaptative ou fitness, mesurée par le nombre de descendants fertiles capables de se reproduire à leur tour.
Hamilton (1964) a présenté un schéma synthétique des types d’interactions en fonction des bilans des coûts et bénéfices pour le donneur et le receveur, et présenté alors sa théorie de la sélection de parentèle Kin selection theory.
Il distingue ainsi 4 grandes catégories :
l’altruisme : coûte au donneur au bénéfice du receveur, théorie de la sélection de parentèle, népotisme
- cri d’alarme des sentinelles
- insectes sociaux
à l’inverse l’égoïsme qui se fait au détriment du receveur et au bénéfice de l’émetteur ;
le mutualisme ou coopération où les deux partenaires sont bénéficiaires. Il peut être différé dans le temps et on parle alors d’altruisme réciproque ;
- toilettage
- chasse coopérative
et enfin la malveillance où les deux acteurs sont perdants (= comportement « dommageable » selon McFarland). Cela peut se traduire par un comportement de type mafia où un individu répond par des représailles à un acte qui lui a coûté.
Les helpers hypothèquent leur reproduction et ne se reproduisent pas indépendamment tout de suite : contraintes
- écologique :
- soins aux jeunes : le cas des primates
réciprocité : nécessité de se tenir au courant des dettes réciproques
théorie des jeux
- faucon / colombe : stratégie mixte. On peut même calculer qu’il faut se comporter dans 60% des cas comme un faucon et 40% comme une colombe pour que le système soit stable.
- dilemne du prisonnier : ce jeu a été présenté par Robert Axelrod et Hamilton (1981). On pourra voir les livres d’Axelrod « Donnant - donnant. Théorie du comportement coopératif » (O. Jacob, 1992) et « Comment réussir dans un monde d’égoïstes » (Opus, Odile Jacob).
- comment agir face à un congénère dont on ne connaît pas les intentions ?
reconnaissance des apparentés : au total les marqueurs olfactifs du polymorphisme génétique permettent d’éviter la consanguinité.
espèces citées :
Guêpe Poliste Polistes fuscatus
Rat-taupe nu Heterocephalus glaber
Lion Panthera leo
Écureuil de Belding Spermophilus beldingi
Suricate Suricatta suricatta
Poule de Tasmanie Tribonyx mortieri
Dictyostelium (amibe) Dictyostelium discoideum
Impala Aepyceros melampus
Lycaon Lycaon pictus
Buse de Harris Parabuteo unicinctus
Chimpanzé Pan troglodytes
Chacal argenté Canis mesomelas
Guêpier à front blanc Merops bullockoides
Pic à cocarde rouge
Chacal doré Canis aureus
Pic des glands (pic glandivore) Melanerpes formicivorus
Fauvette des Seychelles Acrocephalus sechellensis
Geai à gorge blanche (de Floride) Aphelocoma coerulescens
Moqueur vert d’Afrique Pheniculus purpureus
Cercopithèque vervet Cercopithecus aethiopa
Babouin de l’olivier Papio anubis
Vampire d’Azara Desmodus rotundus
Crabe violoniste Uca
Babouin hamadryas Papio hamadryas
Tircis Pararge aegeria
Hirondelles des arbres
Épinoche à 3 épines Gasterosteus aculeatus
Guppy (guppys) Poecilia reticulata
Troglodyte de Caroline Thryothorus ludovicianus
Paruline à capuchon Wilsonia citrina
Abeille Lasioglossum Lasioglossum zephyrum
Cloporte de Réaumur Hemilepistus reaumuri
Hamster doré Mesocricetus auratus
Fourmi de feu Solenopsis invicta
Hirondelle des rivages
Tunicier, Botrylle Botryllus schlosseri
Fourmi champignonniste Acromyrmex
Guêpe Poliste Polistes fuscatus
Abeille domestique Apis mellifera
Salamandre tigrée Ambystoma tigrinum
Cygne de Bewick Cygnus columbianus bewickii
Caille japonaise Coturnix japonica japonica
Souris domestique Mus musculus
Loup Canis lupus
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