Réseaux sociaux aux Boussoles numériques de Cenon
MAJ 20140517
12 décembre 2013 00:07 0 messages
L’atelier intitulé "Poésie numérique et réseau social de micro blogging (Twitter / BabyTwit)" était présenté par Julie Blancard, Professeure documentaliste et Géraldine Margnac, Professeure de français en 6ème-media du collège Nelson Mandela de Floirac ainsi que Céline Souleille, Professeur des Ecoles en CM1, École élémentaire Pierre et Marie Curie de Floirac. Il était animé par Elise Chomienne, Ingénieure TICE à l’Université Bordeaux 3.
La salle était pleine et attentive, premier et deuxième rangs ; le diaporama lisible, sobre et bien construit (une page par thème) et le tour de parole bien rodé. Il manquait juste la possibilité de zoomer sur certains détails ; l’ordi, très écolo, se mettait régulièrement en veille et l’enseignante de français ne se souvenait pas que le père du haiku japonais, Basho, avait écrit au XVIIème siècle et non au XIXème. Ces mini-remarques pour vous prouver que, même sous le charme, j’avais quand même l’oreille et l’œil ouverts.
Le diaporama sera disponible en ligne sous forme de slideshare et la présentation a été filmée ce qui rend un compte rendu tout à fait superflu ; je me contenterais donc de relever les phrases ou les moments qui m’ont marquée en essayant de vous transmettre mon enthousiasme.
Comme le disait ma voisine, qui ne connaissait pas mes attaches, on se serait cru à une réunion de pédagogie Freinet, de A à Z : l’utilisation des réseaux sociaux dans un cadre inter-établissements est un outil dont l’utilisation didactique à-la-mode-de-Floirac est, à mon avis, exemplaire.
Et même si on nous a dit que cela n’a pas "fait tache d’huile" auprès des collègues du secondaire dans l’établissement, je suis persuadée qu’un petit coup de projecteur institutionnel bien placé devrait dessiller bien des yeux, en tout cas je le souhaite à ce trio de choc et de charme.
UN OUTIL JEUNE, POUR LES JEUNES, EFFICACE ET BIEN VÉCU.
La zone de travaux infranchissables sur 400 mètres de large entre le collège et l’école a été comme effacée pendant quelques semaines par l’écriture et l’envoi des twits de part et d’autre, comme autant de ballons de volley-ball ou de balles de ping-pong au-dessus du filet. Message reçu : on communique malgré le contexte de destruction-construction.
Des enfants-auteurs en situation réelle et non biaisée par le contrat didactique ont aussi découvrent le plaisir de lire et d’être lus ;
l’écriture poétique de haikus, partagée entre les contraintes littéraires et le flot de l’inspiration sensorielle, était en adéquation totale avec l’écriture de twits. G. Magnac a eu raison d’insister sur les jeux d’associations liés au KIGO, à la présence des saisons ou de la nature, qui permettait de faire jaillir les images poétiques. Le deuxième prix gagné au concours organisé par le CDDP64 est une reconnaissance bien méritée pour un haïku qui se fait l’écho d’un message d’espoir :
...PLUS JAMAIS D’ALLUMETTES.
Le projet du collège est en ligne sur le blog de la 6ème-media.
Le choix de babytwit pour les élèves de CM1 a été mûrement réfléchi avant d’être soumis pour accord à l’IEN :
- un outil libre permettant de construire une culture numérique de partage
- des données hébergées en France
- des données personnelles protégées
- pas de publicité.
Céline Souleille a souhaité nous faire partager les détails du fonctionnement des activités et le déroulement des séances autour du travail des réseaux sociaux en classe.
- Un comité de rédaction
- Un panneau d’affichage
- Un "time-line" hebdomadaire : le lundi et le mercredi matin
- Lundi matin : 15mn de débat pour le choix des thèmes de la semaine
- Les thèmes sont affichés
- Les brouillons sont punaisés
- L’enseignante les revoit avec chaque élève ou les annote
- Les brouillons sont corrigés
- Les textes sont saisis sur babytwit
- La maîtresse valide et clic.
Le choix de l’avatar a pris beaucoup de temps : c’est la surprise de la semaine. De longues discussions autour de l’identité numérique, de l’image à véhiculer avec sa symbolique, de l’anonymat ont agité la classe depuis la rentrée avant d’enfin aboutir.
Au collège, même bouillon de culture : l’ouverture du compte a donné lieu à une véritable cérémonie. Une photo de classe spéciale a été choisie.
UN PROJET DE LIAISON ÉCOLE-COLLÈGE
Pour Céline Souleille, le fait de pouvoir être lus, avec respect et sans condescendance, par des grands, était motivant, non seulement pour l’écriture mais aussi pour l’entrée dans leur avenir, première amorce du passage en 6ème : deux ans, c’est vite passé.
Elle s’étonne d’ailleurs, à juste titre à mon avis, pourquoi les demandes de correspondance de classe à classe se font par niveau exclusivement.
Révolutionnaire non ? Et d’ailleurs, cette même semaine, ce sont les CM1 qui vont à leur tour jouer les grands en répondant aux messages envoyés par les maternelles de Babytwit.
La campagne-photos autour du quartier a permis de lancer plusieurs défis de reconnaissance de paysage urbain à leurs correspondants collégiens.
- Leur photo du graphe de GANESH a donné l’occasion à Mme Margnac de rebondir sur le programme de mythologie.
source : cm1curie-20131104T224336-69semvy.jpg
- Celle des grilles de la médiathèque a déclenché bien des interrogations et ce constat d’un élève de 6ème dans son haïku :
... J’ai la mémoire courte. - La recherche de nouvelles photos sur internet a suscité toute une interrogation sur les images libres et réutilisables et sur la licence creative commons.
Les collégiens n’ont pas été surpris quand il leur a été demandé de personnifier leur ville, de s’adresser à elle comme une personne vivante et d’illustrer leurs poèmes. La lecture d’image provoquée par l’envoi des photos numériques de leurs correspondants plus jeunes les avait tout doucement menés à ce nouveau projet d’écriture.
LA CARTE SONORE
Car si les chemins des deux classes vont bifurquer au prochain trimestre, une rencontre est prévue en fin d’année autour d’une balade sonore, aboutissement de la carte sonore élaborée en CM1 à partir de la rentrée de janvier.
REPORTAGE DE CÉLINE PAR COMMENT ÇA MARCHE
- CCM : Dans quel cadre avez-vous choisi d’utiliser la solution BabyTwit ?
- CCM : Pourquoi avoir choisi cette solution plutôt qu’une autre ?
- CCM : Cette solution nécessite-t-elle une installation particulière ?
- CCM : La prise en main de cette solution est- elle rapide pour les enfants ?
- CCM : Quels sont les retours des parents et des enfants face à cette utilisation du numérique en classe ?
- CCM : Avez-vous des projets futurs nécessitant l’utilisation de cette solution ?
- CCM : Payez-vous pour disposer de cette solution ?
- CCM : Y-a-t-il selon vous des points à améliorer dans cette solution ?
Réponses en ligne sur le site...
PS. Voir reportages sur OpenStreetMap et Raconte-Moi
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