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Pause parentale au Centre d’animation de Bordeaux-Lac

D 29 avril 2015     H 12:18     A Annie Lesca, Severine Bini     C 0 messages


La pause parentale regroupe une fois par mois en fin d’après-midi plusieurs parents des Aubiers dont les enfants fréquentent le Centre d’animation de Bordeaux-lac. J’ai été impressionnée par la qualité des échanges et de l’écoute.

Nous avions préparé, Marie Liège de l’ASTI et moi-même (AbulÉdu-fr) le diaporama conçu et monté avec René du Centre Social de Saige l’an dernier pour la journée parentalité. Mais nous n’en avons pas eu besoin, Séverine Bini a animé la rencontre avec son dynamisme habituel. Merci à Séverine et Élodie pour leurs notes dont ce compte-rendu est issu.

Elle a rappelé le contexte par rapport aux discussions précédentes sur internet, les réseaux sociaux etc... Elle a expliqué notre présence en proposant d’élargir la discussion en parlant des écrans en général, toutes formes pouvant être abordées.

La discussion entre les personnes présentes à la réunion a d’abord porté sur les questions du temps passé sur les écrans à partir de nombreuses
expériences pas forcément négatives :

  • l’écran fait grandir l’enfant, il aide à se sentir "branché", comme les autres.
  • il existe des jeux intéressants pour développer les connaissances. L’écran devient un outil. (On le voit dans les écoles).
  • Se distraire et communiquer est la base de l’être humain. La notion du lien qui existe et perdure grâce à des supports connectés (via internet) semble important voire essentiel dans ces utilisations interminables.

« on est avec quelqu’un, on échange / si un part, un autre arrive / on se quitte et on retrouve quelques instants plus tard / ça prolonge un lien physique et un contact que l’on n’a pas avec d’autres types de supports tels que la tv ou une console… »

Mais ce sont les inquiétudes qui dominent :

  • Risque : mono source de distraction.
  • Face à l’écran, l’enfant sort moins et a moins d’activités extérieures.
  • Scotchés aux écrans : source de lumière, ils sont comme hypnotisés.
  • L’enfant perd la notion du temps.
  • Par rapport à son âge, que fait-il sur l’ordinateur ?

Ce qu’il peut faire m’inquiète. J’aimerais savoir ce qu’il fait.
A qui parle-t-il ? Je ne comprends pas ce qu’il fait, cela m’inquiète. C’est codé, un langage qu’on ne comprend pas. Sont-ils accros ? Est ce qu’ils vont penser à leurs devoirs ? C’est dangereux. On ne connaît pas les règles. Ils ne savent pas la différence entre vie privée et vie publique. Risque de harcèlement consécutif à la diffusion de photos ou d’informations. On est décalés. On risque d’être filmés à notre insu.

Les mamans échangent des recettes ou des sources de réconfort :

  • C’est un moyen de savoir où ils sont, qu’ils ne soient pas dehors.
  • Je limite l’accès, par exemple l’enfant n’a qu’une heure d’ordinateur.
  • les portables sont interdits dans les chambres.
  • L’ordinateur est dans le salon, à la vue de tous.
  • Montrer que le parent est toujours là et qu’il surveille.
  • Les enfants ont une pratique très intuitive, les erreurs peuvent être innocentes.
  • Il faut apprendre à ne pas révéler son identité, il faut mentir sur internet.
  • Pour les enfants l’ordinateur est un jouet, ils savent que ce n’est pas la réalité ;
  • pour les ados cela peut aussi être leur refuge, leur jardin secret à une période où on ne veut justement pas tout partager avec son parent.

Un informaticien de l’association ABUL, Christophe Catarina, spécialiste de l’information sur l’insécurité numérique, intervient et parle d’outils disponibles :

  • Il faut leur enseigner les risques en tant que parents, même quand ils sont désarçonnés ;
  • Aller voir l’historique avec lui, puis petit à petit accorder la confiance, pour les parents les plus initiés.

Le directeur du Centre d’animation intervient également pour parler de projets de formation sur place, projets accueillis avec enthousiasme.

Je parle des outils mis en place par notre association, par exemple Babytwit pour l’entraînement au fonctionnement des réseaux sociaux.

Les questions issues de cette pause parentale :

  • Quels sont les arguments qui marchent ?
  • Comment rétablir la communication avec les jeunes ?
  • Comment s’informer et se former sur l’utilisation des écrans et des différents logiciels, sites internet et réseaux sociaux ?
  • Si on interdit ou limite l’utilisation, quelle responsabilité leur donner : gestion du temps, lieu d’utilisation par exemple ?
  • Existe-t-il des lieux ressources pour poser ses questions, avoir des informations ? A qui s’adresser en tant que jeune et en tant que parent également lorsqu’on se pose des questions ou qu’on a des soucis ?

Projets du centre d’animation :

  • une formation/un atelier
  • et une autre pause parentale en septembre ou octobre avec un intervenant spécialisé (en addiction par exemple) pour répondre à ces questions.
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