Chimère

D 30 novembre 2013     H 11:08     A Annie Lesca     C 0 messages


Dans la mythologie grecque, la chimère est une créature fantastique malfaisante.

Le mot chimère est issu du latin Chĭmæra, emprunté au grec ancien Χίμαιρα / Khímaira, qui désigne d’abord une jeune chèvre ayant passé un hiver (χεῖμα / kheîma).

Elle est généralement décrite comme un hybride avec une tête de lion, un corps (ou une autre tête) de chèvre, et une queue de serpent.

Fille de Typhon et d’Échidna, elle ravageait la région de Lycie en Asie Mineure, quand le héros Bellérophon reçut du roi Iobatès l’ordre de la tuer. Il y parvint en chevauchant le cheval ailé Pégase.

La Chimère est généralement considérée comme étant de sexe féminin ; elle était présage de tempêtes, de naufrages et de catastrophes naturelles, notamment volcaniques.

HOMÈRE, dans l’Iliade, en fait un monstre « lion par-devant, serpent par-derrière, chèvre au milieu », capable de cracher le feu.

HÉSIODE la voit comme un monstre à trois têtes, « l’une de lion, l’autre de chèvre, la tierce de serpent ».

Le mont Chimère peut encore être trouvé aujourd’hui par les randonneurs sur la voie lycienne, dans le sud-ouest de la Turquie. Appelé en turc Yanartaş (rocher enflammé), le site se compose d’environ deux douzaines de cheminées dans le sol, regroupées sur la colline surplombant le temple d’Héphaïstos, à environ 3 km au nord de Çıralı, près de l’antique Olympos, en Lycie. Les cheminées émettent du méthane qui s’enflamme.

Les feux de Chimère à Çıralı, en Turquie

Statue étrusque d’Arezzo : sur la patte droite, dédicace à TINIA ; 400 avant J.-C.

Plat à figures rouges d’Apulie : Groupe de La Lampas au Louvre, vers 350-340 av. J.-C.

Didrachme de Sicyone, dans le Péloponnèse, vers 380 av. J.-C.. Cabinet des Médailles de la BNF à Paris.

Rouelle en or aux pégases et aux chimères, probablement une boucle d’oreille. Début du IVe siècle av. J.-C

REPRÉSENTATIONS MODERNES

Relief en stuc de la fin du XIème siècle, église de San Pietro al Monte à Civate en Italie

Vase du Parc de Versailles avec anses formées par des chimères debout sur des têtes de satyres par Claude Ballin (1615–1678). Ceinture ornée des signes du zodiaque. Panse ornée d’un écusson entouré de laurier et portant au centre une épée levée (remplaçant les attributs royaux supprimés en 1794).

Notre-Dame de Paris, la Galerie des Chimères

Chimère au Château de Pierrefonds dans l’Oise


La symbolique de la chimère est vaste et son nom a été repris pour désigner, dans un sens étendu, toutes les créatures composites possédant les attributs de plusieurs animaux ainsi que les rêves ou les fantasmes et les utopies impossibles.

Le dictionnaire des symboles indique que la chimère est un symbole très complexe de créations imaginaires issues des profondeurs de l’inconscient, représentant peut-être les désirs inassouvis, sources de frustrations et plus tard de douleur. La chimère est vue comme un monstre qui séduit et perd celui qui vient à elle, un monstre qu’on ne peut combattre de front et « qu’il faut pourchasser afin de le surprendre dans les repaires les plus profonds ».

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